La Réserve Fédérale américaine, la Fed, devrait hausser ce mercredi de 0,5% son taux directeur.
Elle se doit de le faire, et ce, malgré le consensus qui indique le contraire chez les gestionnaires de portefeuilles aux États-Unis.
Ne pas le faire entraînera une chute du dollar américain, déjà sous pression avec la vente de bons du Trésor américain par le gouvernement chinois.
La hausse de 0,3% du chômage le mois dernier laisse planer le doute chez certains et croient que la Fed devrait faire une pause.
Ce serait une grosse erreur de la part de Jerome Powell.
Une baisse du dollar américain entraînerait une hausse de l’inflation, car les produits importés aux États-Unis coûteraient plus cher.
Déjà aux prises avec une balance commerciale déficitaire de 76,6 milliards au mois de mars, en hausse de 23% par rapport au mois précédent, les États-Unis ne peuvent se permettre de faire baisser leur devise et augmenter du même coup cette balance commerciale.
Le prix médian immobilier aux États-Unis est en constante hausse, malgré la hausse des taux en 2022.
Jerome Powell se doit donc d’envoyer un message haut et fort de qui est le patron.
Rappelons que la Fed vise une cible d’inflation de 2% et que celle-ci est toujours à 4% pour le mois de mai. Ce ne sont que les prix des produits pétroliers qui sont en baisse, les États-Unis étant un producteur de pétrole important.
Il reste toujours 2% à atteindre pour la cible de l’inflation.
Les salaires continuent de monter aux États-Unis et cela contribue à maintenir l’inflation au-dessus de la cible établie par la Fed.
Une hausse de 0,5% établirait le taux directeur de la Fed à 5,75%.
Si le message envoyé au final n’est pas de hausser le taux directeur, alors Jerome Powell perdra son combat contre l’inflation. Pour les États-Unis, lourdement endettée, le dollar américain se doit de demeurer fort face aux autres grandes devises.
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